LE PANORAMA DE VOS SORTIES DANS LE GRAND CHALON

L’arrosoir reçoit en grande pompe François Corneloup. Le plus autodidacte des saxophonistes du moment est aussi l’un des plus reconnus dans le monde du jazz. Il vient charmer le public Chalonnais avec ses compères Hélène Labarrière à la contrebasse et Simon Goubert à la batterie. Un moment d’improvisation à ne pas manquer.

Possiblement, un grand concert
La liberté de l’énergique colosse défricheur des «Jardins ouvriers» (titre de son premier album marquant en 98), celle d’une contrebassiste qui tisse sa musique au fil de ses rencontres, la liberté enfin d’un batteur en pleine maturité, disposant à sa guise de tout l’héritage des pulsations et grondements du jazz… Que croyez-vous que cela puisse donner ? Avant même d’entendre la moindre note, à la lecture de la distribution, on subodore une musique tendue et aérée, ne craignant ni l’intime ni l’inconnu, à
l’instar d’un jazz européen d’aujourd’hui dont ces trois-là sont des acteurs majeurs. Entre le port pas si calme des traditions inventées et les eaux lointaines des musiques encore à naître… Un trio d’explorateurs, comme François Corneloup en initia déjà un certain nombre, avec une qualité d’engagement artistique jamais prise en défaut. Comme la musique vivante est funambulesque, nous dirons simplement qu’on tient là, possiblement, un grand concert.