LE PANORAMA DE VOS SORTIES DANS LE GRAND CHALON

Anciens étudiants de l’École des Arts Décoratifs de Strasbourg, le lien peut sembler ténu ou futile. Pourtant, cette vénérable institution n’a pas fait école au sens stylistique, mais elle a permis quelques rencontres dont certaines se sont transformées en véritable amitié.
Stéphane Lallemand, commissaire de cette exposition et ancien de l’atelier de sculpture y a rencontré Jean Luc Hattemer. Vingt ans plus tard, il y enseigne et invite deux de ses anciens étudiants devenus de brillants artistes : Joseph Kieffer et Robin Godde.

Stéphane Lallemand, dont on a pu voir le travail à Chalon sur Saône, travaille aujourd’hui avec d’autres moyens que ceux de la sculpture. Un accident récent compromet temporairement toute pratique artistique, il devient donc pour ces deux expositions “commissaire“ ou “curateur.

Jean Luc Hattemer, sculpteur, fut lui aussi étudiant à la même époque que Stéphane Lallemand. Il a su développer un travail original nourri par des pratiques plus alimentaires de restauration de calvaires. Le grès, la pierre omniprésente en Alsace, mais également l’albâtre ou le marbre sont ses matériaux de prédilection auxquels il associe des objets du quotidien (on a pu voir récemment son travail en dialogue avec l’installation de Daniel Buren au Grand Palais à Paris).

Joseph Kieffer, sculpteur, a compté parmi les premiers étudiants de Stéphane Lallemand. Son travail nourri par un imaginaire débridé qui a longtemps hésité entre illustration et sculpture, explore les confins du mouvement dans des “objets“ grandioses aussi intéressants lorsqu’ils sont au repos que lorsqu’ils s’animent dans des performances avec Maria sa compagne. Il revient pour ces expositions d’une résidence au Québec avant de repartir à Berlin.

Robin Godde, tout comme Joseph Kieffer, fut étudiant de que Stéphane Lallemand et développe depuis un travail de sculptures / dessins dans l’espace qui établi un dialogue avec les lieux dans lesquels il installe ses sculptures, trouvant dans les matériaux de construction (fers à béton, planches de bois ou matériaux naturels) des moyens justes et nécessaires pour ses immenses constructions éphémères qui trouvent leur place aussi bien dans des jardins (Chaumont sur Loire) que dans des architectures industrielles (Halle Verrière de Meisenthal).

Les lieux de ces deux expositions, sont d’une présence telle, qu’il est difficile, voir risqué de s’y confronter, mais, les artistes sont suffisamment “sculpteurs“ pour savoir dialoguer avec l’architecture qui les accueille en toute humilité… Un respect de “l’atmosphère“ dont on espère qu’il sera perceptible par les visiteurs et les habitants de la Région de Givry.